Une autre vision du basket et du CSP Limoges


CHARLIE N'EST PAS MORT

24/01/2016 09:12
CHARLIE N'EST PAS MORT

Exceptionnellement, je prends la plume non pas pour débriefer un quelconque match ni pour me réjouir de la belle victoire d'hier soir.

Non, je ne connaissais pas une seule des victime personnellement. Mais en les assassinant lâchement, les fascistes qui ont commis ces exactions m'ont tiré au coeur.

Je suis seul ce matin à regarder le film des infos sur ces chaînes 24/24 et je chiale comme un gamin. Seuls sport et cinéma m'avaient procuré des larmes jusque là.

Je suis triste, je suis en colère, je ne suis plus naïf, je suis vidé, je suis désespéré, je suis un et je suis tous, je suis Charlie, je suis policier, je suis citoyen, je suis laïc, je suis contre tous les extrémismes, je suis athéé, je suis agnostique, je suis moi, je suis ceux qui me ressemblent, je suis révolté, je suis debout. Mais je ne suis pas un héros. Je suis un être humain dans toute sa normalité. Dans un pays où désormais on assassine pour quelques traits de crayon, les héros ont désormais des feuilles blanches, des tables à dessin et des gommes.

L'obscurantisme ne passera jamais. La seule lueur d'espoir dans ce pays si morose est venue des rassemblements spontanés et de tous ces hommages. Quand le désespoir est immense, on se raccroche à la lueur des bougies.

Je n'ai pas le coeur à faire des phrases interminables avec des mots tarabiscotés. Je n'ai plus goût à rien. Cela passera. Toutes les blessures se referment un jour. Celle-là sera longue à cicatriser.

Levons hauts les poings et crions à la face de ses salopards qui abusent du droit à interpréter leur religion que nous n'avons pas peur. Ils ne peuvent pas tous nous abattrent. Les victimes ne doivent pas être mortes en vain.

Et je ne fais pas d'amalgame entre les musulmans et ces assassins, car cela n'a pas de sens.

Nous sommes un et indivisible. Ce soir, dans la douleur, je suis fier de mon pays.

 

Frédéric Boisseau agent d'entretien

Franck Brinsolaro brigadier de police

Jean Cabut dessinateur

Elsa Cayat psychanaliste

Stéphane Charbonnier dessinateur

Philippe Honoré dessinateur

Bernard Maris économiste

Ahmed Merabet gardien de la paix

Mustapha Ourrad correcteur

Michel Renaud ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand

Bernard Verlhac dessinateur

Georges Wolinski dessinateur

 

RIP le 07/01/2015, assassinés lachement au nom d'une pseudo foi en un dieu ou un prophète par des islamofascites.



Petit additif

Débrief à (presque) froid: pendant que mes collègues faisaient leur boulot malgré l'omniprésence dangereuse et inqualifiable de certains média cherchant le sensationnalisme sans aucune déontologie journalistique, et au mépris total de la sécurité des intervenants et des citoyens, les terroristes ont enfin pu atteindre leur but: rencontrer leur Dieu. Celui-ci les fixa droit dans les yeux et leur dit froidement: vous n'avez pas de place ici et les reexpédia illico resto dans des limbes où ils vont errer éternellement sans que personne ou presque sur cette basse terre les regrette réellement tant ils sont une injure à leur religion, à la race humaine dans son ensemble et à notre intelligence. Seuls quelques bas de plafond continueront à conter à leurs enfants la légende de ces salopards. Et hélas, c'est de ceux-ci, dans leur immense minorité que nous devrons nous méfier à l'avenir.
Bilan: que l'on enquête sur la déontologie des charognards de BFMITELE et autres crève la dalle pseudo journalistiques, que l'on enquête sur les ramifications de ces salopards en noir qui ont fait qu'il y aura un après 7 janvier, que l'on n'oublie jamais le travail des forces de sécurité, et surtout que l'on n'oublie jamais pourquoi 17 personnes sont mortes au nom d'une liberté bafouée par un mouvement terroriste et sectaire. Sinon, tout ceci restera à jamais un immense gâchis.

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