Une autre vision du basket et du CSP Limoges


DE L'IMPORTANCE D'ÊTRE CONSTANT

28/12/2013 11:36

 

 

CAUSERIE

D'AVANT MATCH

par Ken Dancy

 

DE L'IMPORTANCE D'ETRE CONSTANT

 

 

Bon, ben, voilà. On y est. Où ? Dans le dur. Et pas qu'un peu. Après un match héroïque (je vais y revenir) contre les Dijonnais, comment qualifier l'inqualifiable ? Faute professionnelle ? Peut-être, mais là ça questionne sur la cohésion apparente de ce groupe.

Baisse de régime ? Possible. Le match gagné contre Dijon portait déjà les germes de ce passage à vide, déjà bien amorcé face à Gravelines.

Problème de gestion de l'équipe ? A voir. La réponse se fera après les fêtes. On verra comment repart la machine.

 

Bien sûr, dans tout ça, tout le monde n'est pas à incriminer: qui oserait remettre en doute l'implication de JK ou de Moerman? Personne. D'ailleurs, sans eux, je pense qu'on serait dans le rang.

Osons avancer une hypothèse qui risque de faire grincer des dents: et si tout simplement le début de saison de Limoges n'avait été rien d'autre qu'un vaste trompe l'oeil ?

 

 

Je m'explique.

Bien sûr, je l'ai déjà dit dans une de mes causeries, ce basket foutraque à plus de 70 pions par match se rapproche de ce que j'aime : du spectacle, de scoring, de la vitesse.

Malheureusement, cela se fait aux dépends de la cohérence, du sérieux et de la rigueur.

Les matchs que l'on a gagnés facilement sont essentiellement basés sur des festivals extérieurs, apréciables mais peu riches en enseignements quant à notre niveau réel.

On a réussi à gagner des matchs en sortant le bleu de chauffe (Chalon, Pau, Dijon), mais la grosse présence défensive sur ces rencontres ne doit pas masquer un manque cruel d'imagination offensive (malgré de très bons passages face aux Chalonnais, peut-être leur match le plus abouti). 

Mais un problème récurent ne nous avait pas trop coûté jusque là, c'est un manque terrible de réalisme: impossibilité fréquente à tuer les matchs, incapacité chronique à s'adapter (les passages des adversaires de l'indiv à la zone nous plonge fréquemment dans un désarroi qui jusque là avait pu être masqué par des exploits individuels).

Bien sûr que tout n'est pas à jeter, et dans une Pro A de ce niveau, on a largement de quoi finir dans les 8.

Mais l'inconstance va devenir préjudiciable à très court terme.

Laissons passer les festivités de fin d'année, digérons nos foies gras, huîtres, chapons, desserts glacés et autres, et soyons vigilant à la reprise. Boulazac ne se présentera pas en victime expiatoire le 09, et l'ASVEL sera un énième test le 14.

Je voudrai en profiter pour faire un mea culpa: j'ai cru en Williams ( je reste persuadé qu'il a du basket), mais son manque d'implication, sa fainéantise (il ne préfèrerait pas un abonnement au MacDo?) font qu'il va passer par perte et profit dans la recherche vaine d'un vrai bon pivot de haut niveau, problème limougeaud depuis deux saisons. Je m'a gourré, je m'excuse.

Cette équipe n'est pas honteuse, mais son comportement l'est parfois (Paris, Gravelines, Cholet).

Cette équipe n'est pas géniale, mais son comportement l'est parfois (Chalon, Le Mans).

Cette équipe n'est pas laborieuse (dans son sens littéral, labor:travail), mais son comportement y tend parfois (Pau, Chalon, Dijon).

Cette équipe ne se comporte pas toujours en équipe, mais quand elle le fait, elle est, à mes yeux, largement au-dessus du niveau moyen de la ProA.

Quand Limoges a su allier talent offensif et magnifique défense, on a eu droit à ce régal de Limoges 1988/1990. Par moments, trop brefs et trop sporadiques, ce Limoges cru 2013/2014 essaie de s'en approcher.

De la constance, du travail, du génie, de la rigueur et tout est permis.

Reste la dernière variante de l'équation : le coach.

Bien servi par des joueurs charismatiques, Dupraz peut s'appuyer sur cette base solide. Mais j'avoue que par moment, je le sens un peu perdu face aux changements de systèmes adverses. Attendons un peu, mais le syndrome de Peter (toute personne tend à se développer jusqu'à son seuil d'incompétence) semble toucher JMD. Mais je lui garde ma confiance, car il n'a fait tant d'erreurs que ça depuis le début de la saison.

Pour conclure, je voudrais m'associer avec moi-même pour vous adresser tous mes voeux de bonheur pour vous et vos proches, et que le basket reste dans vos coeurs et dans vos têtes, et que 2014 vous comble personnellement et sportivement.

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