Une autre vision du basket et du CSP Limoges


DESROSES, le bouquet final.

14/03/2013 17:32

 

 

 

DESROSES, le bouquet final

 

Dans une longue et dernière interview chargée d'émotion, et donnée pour le site du 5 eme QUART TEMPS, Raphael DESROSES revient sur un peu plus de 3 années passées sous les couleurs du LIMOGES CSP.

 

 

Saison 2009-2010

Vous signez au Limoges CSP le 8/10/2009 en provenance de Besançon. Qu'est-ce que Limoges représentait pour vous et dans quel état d’esprit arriviez vous ?
Limoges, c’est le club qu’on connaît, c’est les fanions, c’est Beaublanc, pour moi ça représente un nouveau départ. Je sortais d’une saison compliquée avec une grosse blessure à gérer. C’était la saison du retour et Limoges a été un nouveau départ, avec un nouveau n°, le 17 que j’ai gardé depuis. C'est vraiment ma seconde chance dans ma carrière.

7,3 pts à 44%, avez-vous réussi votre saison cette année-là ?
Oui, même si les stats ne parlent pas beaucoup. C’est une saison qui a été vécue en 2 temps, à la trêve j’étais à 4pts de moyenne, j’avais du mal à trouver ma place dans cette équipe qui à la base était bâtie sans moi. Sur la 2ème partie de saison, j’ai trouvé la bonne carburation avec des stats plus proches de mes standards et un impact plus important pendant les play-offs.

Cette année-là, le CSP composé de V. Mouillard, K. Souchu, A. Mohammed, F. Renaud, J. Ford, F. Weiss et J. Passave, pour ne citer qu’eux, termine la saison régulière à la 2ème place, derrière un Pau intouchable, mais accède néanmoins en PROA, quels souvenirs gardez-vous ?
Ces fameux playoffs où ça a été une belle bataille avec des matchs serrés à chaque fois et l’apothéose à Nanterre où on arrache notre place en finale. Je me souviens de l’ambiance dans les vestiaires ce soir-là. Il y a aussi la soirée avec le grand écran à Beaublanc où on va apprendre qu’on monte en pro A et derrière la finale sans pression.

C’est la 2ème et dernière saison d’A. Mohammed sous le maillot du CSP, comment était-il ?
Ce qui est marrant avec Al, c’est qu’on était souvent opposé à l’entraînement. C’était un bon joueur, un compétiteur. C’est quelqu’un qui pouvait être introverti comme le sont parfois les américains. Voilà je me souviens surtout de nos duels aux entraînements, après sur le terrain, on était complémentaire donc ça se passait bien.

Comment était cette équipe et quels rapports aviez-vous avec son coach Eric Girard ?
Des bons rapports même si au début, il y a eu quelques frictions, j’avais l’impression que ça n’avançait pas pour moi, que je n’apportais pas assez à cette équipe. Les rapport ont toujours été francs, honnêtes et sincères. Je retiendrai d’Eric que c’est le coach qui m’a fait le plus jouer en pro A.
Par rapport à l’équipe, on avait un très bon leader qui était J. Mac Cord, il était un bon relais entre les américains et les français. Mes potes dans l’équipe c’était Aurélien S. et Jo P. avec qui j’étais le plus proche. Aurélien encore plus parce qu’on a joué plusieurs saisons ensemble mais on s’entendait tous bien. Avec Karim aussi avec qui j’aimais bien jouer. Non vraiment je ne garde que des bons souvenirs de cette équipe.

Si vous deviez vous souvenir de 2 joueurs, ce serait qui et pourquoi ?
Jo et Aurélien, on était proches, on faisait des parties de console. Ce sont des affinités qui se sont créées, on était proches sur tout.

 



Saison 2010-2011

L’année suivante, c’est la Pro A. Avant même les premières alertes, les premiers mauvais résultats, on a le sentiment que cette équipe a fière allure sur le papier, même si elle apparaît un peu « bling bling » ?
Je pense qu’on a vraiment une bonne équipe. Le problème à Limoges c’est que quand on n'a pas tout tout de suite, on veut changer les choses, pour moi cette équipe a été cassée un peu trop tôt. Il y a aussi eu la blessure de Cédric qui nous a vraiment handicapés parce que du coup on ne savait pas si il était mauvais parce qu’il avait mal ou l’inverse donc c’était une situation assez floue. Il y avait déjà la recherche d’un extérieur pour pallier cette blessure et ça a changé la donne. Tout ça nous a fait stagner alors que pour moi on avait une équipe pour peut-être être en play-offs.

Et puis, les défaites arrivent et se succèdent. Tout le monde vit un cauchemar. Le CSP termine bon dernier et retournera d’où il vient, en pro B. Comment expliquez-vous cette chute ?
Il y a donc eu cette période un peu moyenne puis le début d’année avec le match de Nancy perdu après prolongation et ce fameux match tournant de Vichy qui coûte sa place au coach. Après derrière, il y a des changements mais qui arrivent pendant les matchs clés (Poitiers, Le Havre), avec des nouvelles méthodes de préparation physique. Après une fois qu’on est mieux, on tombe contre des équipes de gros calibre (Gravelines, ASVEL), on finit pas loin mais on perd et on finit dernier. C’est dommage, c’est parti en sucette, on avait une équipe déséquilibrée et ça laisse un goût amer.

Y a-t-il des joueurs plus responsables de cet échec que d’autres ?
Non. La personne la plus ciblée a été Cédrick Banks mais quand on est gêné par une blessure, ça change la donne, en plus il y a eu ce flou autour de la nature de cette blessure. Si on avait su tout de suite, ça aurait changé la donne pour la suite de le saison. Mais il n’a pas non plus fait exprès de se blesser .

Cette année-là, Beaublanc découvre Chris Massie. Parlez-nous de lui, un joueur très fort, tout comme le caractère de l’homme ?
C’est un joueur hyper talentueux, peut être l’intérieur le plus talentueux avec qui j’ai joué. Il a commencé sur le tard mais il a des mains magiques avec un potentiel énorme. Après, on connaît Chris, il peut être super attachant, après quand il boude, il boude et c’est moins agréable à vivre dans une équipe mais ça reste un joueur qui nous a beaucoup apporté.

Avec 25 min de temps de jeu et 9pts de moyenne, considérez-vous avoir donné satisfaction ?
C’est la saison où j’ai vu que je pouvais apporter en pro A même dans un contexte compliqué. Certes l’équipe était mauvaise mais il y avait des bons joueurs autour de moi et dans ce contexte difficile, j’ai été assez content de la saison que j’ai pu faire. J’estime avoir apporté ma pierre à l’édifice même s’il n’y avait pas beaucoup de pierres sous cet édifice (rires).

De Travarus Bennett, le flop de la décennie, en passant par Banks, jusqu’à RT Guinn, le staff du CSP aura enchaîné cette saison les erreurs de casting ?
L’erreur par rapport à RT, même si c’était un bon joueur de basket, c’est qu’on a pris un 3 qui pouvait jouer 4 et un 4 qui pouvait jouer 3 et quand on est plus dans l’équation, ça change la donne. En plus Aurélien a quand même fait une saison solide avec une grosse pré-saison donc ça a mis la pression sur RT, il avait à côté de lui un joueur qui coûtait moins cher et qui était plus rentable que lui. Il fallait qu’il soit quand même sur le terrain et du coup ça faisait doublon, c’était dommage. Il avait quand même des stats correctes. Pour les autres joueurs, quand on se presse, on fait pas toujours les meilleurs choix, il aurait fallu être plus patient pour prendre le joueur qu’il nous fallait.

 

 

Saison 2011-2012

Retour à la case départ pour cette saison 2011/2012.
Fred SARRE le limougeaud débarque, tout comme l’équipe qui est renouvelée presque en sa totalité. Chris MASSIE et vous-même êtes les seuls à rester. GOMIS ancien joueur de l’équipe de France, MC ALARNEY petit Américain sans réel références, et MILBOURNE joueur explosif en provenance de Boulogne sur Mer signent au CSP.
Cette nouvelle équipe vous inspire quoi avant même que le championnat ne débute ?

Que c’était un gros recrutement, limite ossature de Pro A, avec un banc à faire pâlir n’importe quelle équipe. MILBOURNE, un des meilleurs de Pro B étant le seul à ne pas être référencé et part dans l’inconnu à l’étage supérieur. Donc c’est vrai que je suis à la fois serein, et confiant pour cette nouvelle saison qui arrive. Je sais, à ce moment-là, qu’on peut jouer les tout premiers rôles.

Fred SARRE vous responsabilise un peu plus en vous confiant le capitanat de cette équipe new-look. Ca vous fait plaisir, mais c’est aussi une charge supplémentaire.
Oui parce que, quand on est capitaine d’une équipe, on se sent obligé de faire les choses bien. C’est presque un devoir. Mais ça restera une très bonne expérience pour moi, qui plus est à LIMOGES parce qu’il faut savoir, qu’un Capitaine a beaucoup de choses à gérer aussi dans l’extra sportif. Ca m’a beaucoup enrichi, et m’a fait du bien tant sur le plan sportif, que personnel.

Cette saison, Limoges découvre Kyle MC ALARNEY, son humilité, et surtout son talent. Il fait aussi connaissance avec Jo GOMIS, son expérience et sa vista. Parlez-nous d’eux .
Ce sont les deux plus gros bosseurs de l’équipe. Ca ne veut pas dire pour autant que moi-même ou le reste de l’équipe étaient des fainéants (rires….) ou ne travaillaient pas, mais Jo et Kyle en redemandaient tout le temps. Ils étaient toujours présents 1 heure à l’entraînement avant les autres, toujours très rigoureux et soucieux de parfaire leur basket. Personnellement, je n’avais jamais vu de joueurs s’entraîner autant qu’ils le faisaient. Et si Kyle aujourd’hui est aussi bon, ce n’est pas dû uniquement au talent qu’il a naturellement mais aussi et surtout au travail.

Le CSP souvent chatouillé par un très bon BOULAZAC finit par obtenir un nouveau billet pour la PRO A. Racontez-nous ce parcours et ce mano a mano.
Exact. BOULAZAC nous a posé de gros soucis. On ne les attendait pas à ce niveau-là. Même eux, je pense, se sont surpris à être aussi performants. Les bons résultats s’enchaînant, la confiance les a gagnés, et ils se sont rendus compte qu’ils avaient un réel potentiel. Ils ont réussi un parcours extraordinaire sous la houlette d’un très bon coach, ce qui a eu le don de nous motiver à fond et de nous tirer vers le haut. S’il n’y avait pas eu Boulazac, aurions-nous fait le même parcours et obtenu les mêmes résultats ? Peut-être pas.
En plus, ça a créé une rivalité, un duel du genre derby dont finalement tout le monde raffole. Je me souviens que ça a donné des matchs vraiment magiques avec des ambiances hors normes, comme celui de Noël par exemple.

 

Son billet en poche obtenu lors du déplacement à BOURG, le CSP balbutie son basket. MILBOURNE et MASSIE ne semblent plus jouer le jeu. Tout cela vous agace ...

Pour ce qui est de Landon, jouer le jeu n'est plus évident quand vous êtes blessé depuis des mois. Les gens sont souvent ingrats, et réclament le meilleur alors qu'un joueur va déjà et avant tout, faire l'effort de jouer encore un peu malgré sa blessure. Malheureusement quand on a mal, et bien on ne peut plus faire les mêmes choses. J'ai vu Landon "l'oiseau" arriver, et assurer des détentes et des dunks extraordinaires. S'il ne peut plus les faire, c'est qu'il a vraiment mal. Il n'a jamais triché ou fait semblant. Ensuite, on s'est, logiquement relâchés. Ca a aussi coïncidé avec des matchs très importants et de haut niveau en Coupe de France, et là à ce moment de la saison on a commencé à sentir véritablement la fatigue.

 

Au terme de Play Offs difficiles mais néanmoins maîtrisés, le CSP retourne à BERCY, une salle jusqu'à présent maudite. Avez-vous douté ou eu peur de rentrer une nouvelle fois bredouille ?

Non. Pas ce coup-ci. Même si sur un match tout est possible, et que je m'attendais à un match difficile et accroché. On avait conscience de notre potentiel et on savait comment l'aborder. Les supporters étaient venus encore une fois très nombreux. Le seul regret que j'ai c'est au sujet de ma femme qui est arrivée alors que le match était terminé depuis quelques minutes. Ca restera mon meilleur souvenir en tant que basketteur, avec aussi la période où j'ai commencé à me sentir limougeaud à 100 % c'est-à-dire à la fin de la première saison lorsque nous avons disputé les Play Offs.

 

 

Saison 2012-2013

 

L'inter saison est là. ROUEN vous fait les yeux doux, mais le CSP vous demande d'attendre avant de vous engager. Vous êtes passé à côté d'une opportunité ou le club vous a-t-il un peu trompé ?

(il hésite...) Trompé, non. J'ai eu quelques contacts avec des challenges intéressants et pas seulement venant de Rouen, même si ma volonté première a toujours été de rester au Limoges CSP. Le club m'a fait comprendre qu'il comptait encore sur moi. C'est quand j'ai compris que je n'allais pas forcément tenir le rôle qui m'avait été proposé, que j'ai forcément été un peu touché. C'est aussi le business, et le rôle du Président qui pense avant tout à préserver les intérêts du club avant toute chose ... Mais bon, c'est vrai que il y a des fois, on aimerait y voir clair dès le départ pour pouvoir faire les meilleurs choix, pour nous et nos familles.

 

Une majeure partie de l'effectif est reconduit. WANAMAKER, TSAMIS, BAVCIC signent. Les postes paraissent s'équilibrer correctement. Il ne manque plus que le poste 5, qui n'arrivera ............ jamais ! WALKER n'est malheureusement qu'un cache-misère trop jeune et trop tendre.

C'est clair ! Y a pas d'autres clubs en France où il aurait eu sa chance comme il l'a eue ici. Il la doit au coach qui avait beaucoup misé sur lui. De l'extérieur on le voyait souvent crier après lui, mais c'est parce qu'il croyait beaucoup en lui. Ty n'est pas un mauvais garçon. Il n'a pas réalisé la chance qu'il avait d'avoir au-dessus de lui un coach de cette envergure. Le coach voulait faire de lui un "Aminu" (Chalon S/Saone) bis. Un joueur capable de jouer dans l'espace et sans ballon. Ca n'a pas fonctionné.

 

La méthode "travailler plus pour gagner plus" du dragon Grec GIANNAKIS retentit dans Beaublanc. Est-ce selon vous une bonne méthode ?

Ca va vous surprendre, mais je crois qu'il faut vraiment attendre la fin de saison pour voir si ça a payé ou pas. C'est une méthode, il faut le constater qui a déjà fait ses preuves, alors pourquoi pas cette année, avec cette équipe et ce coach ? Depuis le début de saison, l'équipe est dans les clous, et dans un championnat très très serré. En deux ou trois semaines vous passez de "roi du pétrole" au "dernier de la classe" et inversement. Maintenant si vous regardez bien les choses en face, et malgré le fait d'avoir perdu des matchs importants, cette équipe n'a jamais réellement été en danger dans le classement. Elle est aux alentours de la 10 eme place et peut vite décrocher une belle place en Play Offs. Je ne pense pas que cette équipe va descendre en fin de saison. On peut prendre les paris d'ores et déjà.

 

On peut se tromper, mais vu des gradins, on a vraiment le sentiment que le courant n'est jamais passé entre vous et GIANNAKIS..

C'est une fausse perception. Vis-à-vis du coach, il n'y a jamais eu de malaise. Au contraire, les choses se passaient très bien, même s'il y a eu un épisode en public. Mais ça ne reflétait pas la relation que j'avais avec lui. Et je ne dis pas ça pour faire le don rond. Et puis vous savez, je vais vous faire une confidence, de par mon ancienneté et mon expérience, je ne faisais pas partie de ceux sur qui il criait le plus ...

 

D'autant qu'il vous a fait confiance en vous alignant plusieurs fois dans le 5 de départ.

Confiance est un bien grand mot aussi. Pour GIANNAKIS, un 5 de départ ne veut pas forcément dire grand chose, ou en tout cas, il n'alignera pas forcément les meilleurs dès le départ. Quand je vois que Ty était très souvent aligné dès le départ (rires.....). C'est un coaching d'Euroleague, où ce qui compte le plus, c'est que les meilleurs aient les temps de jeu les plus importants. Par contre c'est vrai que par rapport au discours estival, ou après avoir signé on m'a dit que je ne jouerai que 5 mn environ et qu'on voit à combien j'en suis à l'arrivée, ça c'est mieux !

 

Revenons aux entraînements. 2/3 joueurs se sont confiés en disant que la débâcle du HAVRE à domicile était due à la surchage de travail fournie aux entraînements, et notamment au 5 contre 5 du samedi midi.

Ca après c'est vrai que je n'avais jamais connu ça dans ma carrière. C'est une méthode de travail comme on dit, une recette très dure physiquement. Il faut que le corps s'habitue. Et puis c'était pareil quand MARKOVSKI est arrivé, avec des entraînements lourds qu'on a payé aussitôt. Y avait du mieux sur la fin mais c'était trop tard. C'est le genre de méthode qu'il faut juger sur du moyen ou long terme. Vous ne pouvez pas récolter de suite les premiers bénéfices. Maintenant je ne vous cacherai pas que c'est très dur et très difficile.

 

9 eme Journée de Championnat de Pro A. Le CSP reçoit LE HAVRE. Il reste environ 6 minutes à jouer, et Limoges est mené d'une trentaine de points, et se ridiculise devant son public. GIANNAKIS vous fait sortir. Que se passe-t-il exactement après ?

C'est le résultat de la frustration du match, cumulée à des contrariétés et autres frustrations des semaines passées, et de l'inter-saison qui a été aussi compliquée et stressante. Quand on cherche à tout contrôler ou tout maîtriser, au bout d'un moment, faut que ça sorte. Malheureusement et j'en suis profondément désolé, ca s'est passé en plein match. C'est pourtant pas dans mes habitudes moi qui suis relativemment calme. Faut dire aussi que j'avais à coeur de me rattraper de mes dernières prestations qui étaient bien moyennes, et au final j'ai été mauvais. Le coach a voulu me parler au mauvais moment pour moi, et j'ai réagi à chaud de la mauvaise façon.

Comme je l'ai répété, je regrette ce geste, et regrette aussi toute la mauvaise interprétation qui a été faite autour de cette "querelle". Les gens et le public ont interprété ce "fait divers" de la mauvaise façon. (ému...) Ce qui m'ennuie aussi, c'est de finir de cette façon, un peu plus de trois merveilleuses années. Il y a eu des hauts et des bas bien sûr, mais je n'oublierai jamais cet engouement, cette passion autour du basket et de l'équipe. Je rate ma sortie et j'en suis blessé.

 

Le communiqué du club stipule qu'il vous renvoie. Ce n'est pas vous qui décidez de mettre un terme au contrat puisqu'une solution arrive d'Antibes et que vous la saisissez ?

Je vais vous dire. J'ai même entendu dire que cette querelle du Havre avait été préparée, orchestrée pour que je puisse partir où je le souhaitais. Il faut savoir qu'Antibes souhaite me récupérer déjà depuis quelques saisons. Si j'avais voulu partir plus tôt, j'y serais allé. Aucune préméditation, aucun arrangement entre amis. Tout ce qui concerne la partie administrative de cette fin de contrat restera entre le club et moi. L'histoire est malheureusement finie et le club n'est pas lésé. J'espère que ça lui permettra de recruter un intérieur de qualité. Je m'en vais, et j'espère que ça se passera bien pour moi pour la suite.

 

Comment ça se passe à Antibes ? Vous avez signé là-bas jusqu’à la fin de la saison ?
Dans un premier temps, j’ai cette pige en remplacement de Shaun Fein mais bon sa blessure étant très sérieuse, il y a des chances pour qu’il ne rejoue pas pendant un moment mais j’ai pas trop envie de parler de ça pour le moment. Pour l’instant je suis là pour faire cette pige même si il y a des chances pour que ce soit plus qu’une pige. Maintenant chaque chose en son temps.


Que pensez-vous des infrastructures antiboises, de leurs ambitions de remonter en Pro A et de refaire un gros club là-bas ?
C’est vraiment en cours de développement, c’est encore la petite salle, les petits vestiaires mais après la nouvelle salle arrive au mois de mars. C’est marrant car j’arrive dans une situation comme j’ai vécu à Limoges, en étant au même stade qu’était Limoges avec de belles infrastructures et une équipe avec des ambitions.

Peut être aura-t-on la chance de vous voir voir l’an prochain à Beaublanc avec cette équipe d’Antibes en pro A bien sûr ?
J’espère, j’espère. Ca sera un vrai plaisir de revoir ce public à qui je n’ai pas vraiment pu dire au revoir après ce départ de « voleur » on peut dire (il rigole).

Un dernier mot pour le Limoges CSP et à tous ses supporters .                          
Il faut continuer à soutenir cette équipe, elle va faire le boulot, c’est peut-être pas du basket champagne mais si ça peut l’emmener à se développer, c’est bien. Il faut passer par des étapes pour se développer et le CSP est en plein dans ces étapes.

C’est la traditionnelle période des vœux, qu’est-ce qu’on peut souhaiter à R.D pour cette année 2013?     
La santé et la réussite professionnelle, après le reste, je m’en occupe.

Merci beaucoup Raph pour avoir accepté d’être le « parrain » du 5 ème QT et pour les interviews que tu nous as accordées ces années, ça a vraiment été un grand plaisir pour nous.

 

Entretien réalisé par Patgauche, Resp-site et Enzo.

 

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