
Une autre vision du basket et du CSP Limoges
Interview Raphael DESROSES
03/01/2013 11:06
Rendez vous était donné à Raphael jeudi dernier dans l'après-midi. Arrivé avec un traditionnel sourire, Raphael prend place pour m'accorder une nouvelle interview.
Question: Salut Raphael, comment ça va ? Ta blessure ?
RD: Ca va, on gère. Je sors de la clinique où je fais des ondes de choc toutes les semaines. Ca va mieux par rapport au pic de douleur que j'ai eu au moment du tournoi de Brest, ça s'est calmé depuis que je suis revenu. J'ai retrouvé de l'énergie et des jambes. Je fais attention car je suis encore à la limite.
Question: C'était quoi ta blessure exactement ?
RD: Une tendinite aux deux genoux. J'ai trop forcé et trop attendu avant de m'arrêter. Ca va mieux mais c'est pas parti à 100%.
Question: Comment s'est passée la préparation d'avant saison ?
RD: C'était long, on n'a eu que 3 vrais jours de repos.
On a travaillé dur et on voit qu'au fur et à mesure, ça paye. On est passé d'une équipe brouillonne en début de préparation à une équipe beaucoup plus construite. Notre défense qui est notre fer de lance nous a permis de gagner des matches difficiles comme le weekend dernier à Nanterre.
Question: Comment est l'ambiance entre les anciens et les nouveaux ?
RD: Ca s'est bien acclimaté je pense. On a une équipe multi-culturelle et entre les européens qui ont déjà une mentalité plus adaptée à notre championnat et les américains qui sont venus sans le melon, des gars avec un bon état d'esprit, ça se passe bien.
Question: On voit une équipe très homogène où tout le monde a sa chance ?
RD: C'est bien. C'est ce qui nous permet de nous concentrer sur notre tâche. Quand tu loupes ton truc, tu sais qu'il y a un mec qui peut rentrer et inversement. Il existe une petite hiérarchie mais elle est moins flagrante que dans d'autres équipes.
Question: Une équipe où aussi chaque joueur peut avoir un gros temps de jeu ou ne pas jouer beaucoup, ce n'est pas trop déroutant ?
RD: On verra avec un peu plus de recul. Pendant la préparation, les temps de jeu étaient bien répartis. Maintenant on arrive dans les matches de championnat, on ne les aborde pas de la même manière. Quand on travaille dur, on a envie de jouer les matches donc quand on rentre pas, c'est parfois frustrant mais quand on a un coach qui s'efforce d'être juste, c'est important pour tout le groupe.
Question: J'imagine que ça t'a rassuré sur ta décision de rester ?
RD: Oui c'est clair. On a un coach qui marche au mérite, qui n'a pas d'a priori, c'est important. On sait que si on se bat, qu'on donne tout, on sera sûrement sur le terrain. Avec PG, il n'y a pas de priorité par rapport à l'état de forme de la semaine, il y a aussi une question de match up (opposition directe) donc du coup en tant que joueur, il faut savoir accepter ça, ne pas être la meilleure option par rapport à l'équipe qui est en face.
Question: On commence à voir la méthode PG se mettre en place: jeu rapide dès que possible, sinon on pose les systèmes. Tout le monde adhère à ce projet de jeu ?
RD: Oui, après on n'a pas trop le choix non plus. On est obligés de suivre le plan. Après, c'est quand même enrichissant dans une carrière d'être sous les ordres d'un coach avec une telle expérience européenne.
On jugera à la fin de l'année si la méthode était la bonne ou pas mais quand on a un coach avec un tel CV, écouter ses conseils ne peut être qu'enrichissant.
Question: Les problèmes dûs au choix du 5 titulaire n'ont pas trop perturbé les joueurs ?
RD: Il nous faut quelqu'un de solide au poste 5 sinon on se retrouve avec des problèmes aux rebonds comme on a pu le voir au début, l'arrivée d'un mec comme Vasco va nous apporter une solidité et une expérience qui nous manquaient dans la raquette.
Question: A ce titre, l'arrivée de Vasco Evtimov et le retour de Sambou Traoré sont des bonnes nouvelles ?
RD: Oui, c'est sûr. Sambou a repris le collectif cette semaine. Vasco n'est pas encore à 100% au niveau de la forme mais on a vu qu'avec son intelligence de jeu, on va avoir une vraie relation intérieur vers l'extérieur et pas seulement l'inverse. D'avoir quelqu'un qui fait les bonnes fixations pour pouvoir ressortir le ballon, c'est important dans un collectif.
Question: Le prochain adversaire du CSP, c'est Strasbourg avec un gros 5 majeur, que faudra-t-il faire pour les battre ?
RD: Avoir une bonne défense qui nous permettra de faire déjouer n'importe quelle équipe. Il faut qu'on soit l'équipe qui fait "chier" tout le monde.
Si on fait déjouer l'attaque adverse, on a moins besoin de briller en attaque pour gagner.
C'est sûr que si on doit en mettre 90 à Strasbourg, ça sera plus dur de gagner que si on en met 75 et qu'on les limite à 68.
On a 12 joueurs capables de jouer en Pro A, à nous de nous servir de ça pour gagner.
Merci Raphael et bon match
RD: Merci à toi
par Patgauche
—————