Une autre vision du basket et du CSP Limoges


ITW N° 2

05/03/2012 00:00

Après la désillusion de Denain, Raphael nous accorde sa deuxième interview.

Lundi 5 mars 2012, un peu plus de 19h00, l'entraînement vient de se terminer, Raphael s'approche de moi pour cette nouvelle interview.

 

Propos recueillis par patgauche

 

Salut Raphael, merci de m'accorder cette deuxième interview.

 

Question: On s'était quitté lundi dernier dans l'euphorie de Quimper, je te retrouve ce soir après la grosse désillusion de Denain, comment expliquer une telle différence d'un match à l'autre ?

RD : Un match à l'extérieur et un match à la maison, c'est trés différent. On rencontre des adversaires qui sont motivés, qui jouent dans un certain confort. Pour moi la clef du match, ça a été la défense de Denain. Ils nous ont proposé une 3-2 qui nous a embêtés par rapport à nos systèmes, la relation avec le poste haut et pour créer des décalages. Ils ont défendu haut, on n'a pas mis nos shoots et ça leur a donné beaucoup de contre-attaques.

On a failli combler notre retard mais hélas, on a manqué la dernière marche.

 

Question: 30 points encaissés au premier quart temps, plus de 50 à la mi-temps...

RD : On n'a pas été agressif en attaque, ils ont pu relancer donc après ça va vite, on les a mis en confiance.

Après on a vu qu'en réussissant à monter en intensité, à mieux attaquer cette zone, plus à l'instinct que sur les systèmes en drivant plus, en étant plus agressifs, ça a changé la physionomie du match. Hélas, ils ont mis 2-3 paniers à la fin qui leur ont permis de garder l'avantage. C'est dommage, on a échoué sur une action à trois points.

Cela doit nous servir de leçon pour ne plus débuter nos matchs comme on le fait trop souvent.

Boulazac ayant perdu aussi, on le paye pas trop cash.

 

Question : C'est vrai qu'à défaut de nous  "sauver" le samedi, ça nous a permis de passer un meilleur dimanche ?

RD: ...rires...J'ai déjà connu une saison comme celle-là avec Bourg en Bresse durant laquelle on bataillait avec Rouen, on pensait qu'ils allaient perdre tel match et ce n'était pas celui-là. Parfois on se voit gagner un match et c'est l'inverse qui se produit. Il faut gagner le maximum de matchs possible pour ne pas avoir de regret.

 

Question: Le match de Lille va être important, c'est plutôt un avantage de le jouer à la maison devant le public de Beaublanc ?

RD: Dans le contexte actuel, le point négatif, ça serait de rentrer dans le match avec le doute, un manque de confiance parce qu'on a perdu le match d'avant.

Mis à part cela, il y a plutôt des points positifs: une revanche à prendre par rapport au match aller, notre première défaite, en plus sans la manière, vouloir se racheter de cette erreur de Denain et en plus, on aura l'appui du public de Beaublanc.

 

Raphael, on va terminer cette interview avec quelques questions posées par nos forumeurs.   

 

 

Question de yaya:  Si tu n'avais pas été basketteur, quel métier aurais-tu aimé faire ?

RD: Si on parle de métier sans parler d'argent mais de passion, ça serait commentateur sportif. C'est ce que font beaucoup d'anciens joueurs NBA.

C'est vraiment quelque chose qui permet de vivre sa passion sans pression et c'est ce dont j'ai envie. Ca serait mon rêve de barouder un peu partout, la France, l'Euroligue et de commenter des matchs, échanger tes opinions, ce que font les gens tous les week- ends.

 

Question de dinozo: Si on t'en donne la possibilité, souhaites-tu terminer ta carrière à Limoges ?

RD:  Oui, c'est quelque chose à laquelle je commence à penser. Aprés, ça dépend de beaucoup de choses, les ambitions personnelles, les objectifs du club. J'arrive à un âge où je peux encore aller chercher un dernier "gros contrat" avant que ma valeur et mes articulations commencent à descendre et si ça pouvait être à Limoges, ça serait parfait. Je commence à connaître du monde ici, à avoir des affinités avec les fans, les partenaires...

Même si demain je ne suis plus à Limoges, ça fera toujours partie de moi.

Je me sens bien ici et si je suis toujours désiré, j'aimerais bien y terminer ma carrière.

Mais j'aimerais qu'il y ait une reconversion au bout, je pense aussi à l'aprés basket et je trouve intéressante l'idée de Fred (FORTE) d'employer des anciens joueurs  comme Stéphane Ostrowski ou François Renaud. Les mecs connaissent le club, c'est important. 

C'est ce que je reproche à notre Pro A et Pro B, ce côté un peu trop "bureaucratique". Eux ils connaissent la vie du basket, les valeurs du club, l'envers du décor et ça, ça ne s'apprend pas. Aprés, il faut que le mec ait les capacités pour le faire mais ça peut être un gros plus.

 

Raphael, merci d'avoir répondu à mes questions et bon match pour samedi.

RD:  Avec plaisir. On va essayer de rattraper tout ça et continuer sur la lancée de 2012.

—————

Précédent