L'ETE MEURTRIER

Il en va ainsi de la vie, elle a son lot de méandres parfois rieuses parfois cruelles.

Veuillez excuser mon manque d'entrain alors que se profile la saison de la passe de trois et que l'on a, je pense, une belle équipe dès le début de saison, rareté ces dernières années vous me l'accorderez. Les autres écuries semblent aussi avoir eu recours à la course à l'armement. J'en reparlerais une autre fois.

De même, à l'heure où je m'affaire sur mon clavier, la France est en train de monter en régime dans la défense de son titre continental, ce qui lui offrirait son billet pour Rio, bel endroit pour le jubilée de cette génération dorée, dont la relève semble d'intégrer sans difficulté dans la continuité.

Je vais plutôt accaparer cette plage de liberté qui m'est offerte à des fins de pseudo-analyses basketophiles de comptoir pour tirer une ultime révérence à une personne qui m'a quitté brutalement cet été.

Ma relation avec mon père n'a jamais été une relation fusionnelle. Il a même été très dur à cerner pour moi durant de longues années, nos côtés taiseux respectifs n'ayant sûrement pas facilité cette absence de communication.

Depuis presque deux ans, il était à la retraite et tout s'était apaisé. Nous avions repris une vie familial plus conforme, et de fait, avions plus de discussions.

Il m'interrogeait régulièrement sur ce CSP nouvelle génération, ayant connu comme moi l'âge d'or limougeaud. Il me trouvait sévère, en reconnaissant une faible connaissance de ce sport étrange qu'est le basket.

Il m'avait plus entraîné à aimer l'art et le romantisme du rugby (que je continue à porter dans mon coeur au-dessus du basket, malgré la tournure ultra-physique qu'il a prise).

On aurait sûrement regarder quelques autres matches en sirotant une bière, deviser sur la faiblesse du quinze français à l'heure de cette coupe du monde qui s'annonce.

Mais la vie peut être une chienne. Et elle a décidé qu'il n'y aurait pas de suite.

C'était mon papa, et je l'aime.