Une autre vision du basket et du CSP Limoges
OSCAR
24/01/2016 09:18
Les semaines passent et on a doucement l'impression que notre pur sang de début de saison ressemble de plus en plus à un petit cheval nippon, qui est, comme on le sait bien, déjà poney.
La victoire en trompe l'œil (comme je l'avais laissé entendre lors de ma causerie précédente) devait nous permettre de nous méfier de la suite des événements.
Ben, voilà, la leader's cup est passée, et on n'est guère plus avancé.

CAUSERIE d'avant match
par Ken Dancy

Défaits par Nancy. Si ce n'était dramatiquement ridicule, on en rigolerait volontiers autour d'une bonne bière, se disant que l'accident est trop gros pour être honnête. Hélas, trois fois hélas, le dramatique est qu'au vu de ces dernières semaines, il faut reconnaître que notre présence dans le top 8 pourrait paraître très exagérée.
La tête n'y est plus. On s'est brûlé sous les sunlights européens et l'influx laissé en route est indubitable, et pas seulement de chevet.
Ceux qui tenaient la barraque semblent s'être mis en mode hibernation, sûrement excédés de devoir assumer seuls la lourde charge de faire passer la vessie nationale pour une lanterne über nazionale.

On s'est trop leurré à penser sereinement qu'avec cette équipe plus talentueuse que sa prédécesseur the sky is the limit. Le problème, c'est que dans talentueuse, il y a tueuse, et en guise de panzer division, on a en fait une aimable bande de gamins juste bons à se chicaner dans le bac à sable.
L'an passé, les vraies têtes de lard qui étaient sur le parquet ont su faire cause commune au moment fatidique.
L'avenir est empreint d'une nimbe très sombre ne laissant présager rien de bon dans un futur proche. Certes, Paris n'est pas tellement en meilleur forme, mais ils ont réussi là où nous avons échoué, ils sont sortis des poules de l'Eurocup.
Je voudrais revenir sur une interview du père Béral la semaine passée, au cours de laquelle il semblait se réjouir du championnat actuel (en quoi, pour une fois, je ne saurais lui donner tort, car il est plutôt intéressant) mais aussi du niveau de nos clubs nationaux.

Il n'a peur de rien. Oser comparer notre championnat hexagonal eux autres, c'est très gonflé au sortir des joutes européennes.
Ne jouons pas à mettre également en perspective nos petits clubs se chamaillant gentiment avec les autres grosses armées sportives. Autant comparer les Césars et les Oscars.
D'un côté, une soirée très feutrée, dont on ressort en se disant qu'elle n'a servi à rien, mais qui désigne de l'art dans ce que ça a de plus noble (le palmarès de cette année est juste épatant), et au cours de laquelle on s'emmerde ferme.
De l'autre un show exceptionnel (avec un vrai maître de cérémonie. Neil Patrick Harris est un vrai showman, alors que nous ne leur opposons que des bons comédiens venus assurer l'essentiel), et un palmarès qu'on finit par oublier (même si il désigne tout de même de très grands films), mais d'où on ressort en se disant qu'on a passé un bon moment.

Mais pourquoi nous parle-t-il de cinéma tout d'un coup? Je vous répondrais que d'abord, pourquoi pas, et ensuite, je fais ce que je veux.
Mais ma réponse la plus honnête serait de vous dire: êtes-vous vraiment certains que je ne vous ai parlé que de cinéma?
Ken Dancy
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