Une autre vision du basket et du CSP Limoges


PLUS DURE SERA LA CHUTE

10/01/2014 09:04

 

 

CAUSERIE

D'AVANT MATCH

par Ken Dancy

 

PLUS DURE SERA LA CHUTE !

 

 

Moi aussi, j'ai décidé de faire le minimum syndical et donc ceci est la fin de ma chronique.

Bon, comme apparament j'ai un peu de conscience professionnelle, alors que je ne suis qu'amateur, je vais tout de même m'attacher à ma petite rédaction hebdomadaire.

Je voulais remercier l'équipe. Oui, car il est beaucoup plus drôle d'écrire sur une ambulance que sur une formule 1.

Quand l'équipe va bien, le plaisir de la mauvaise foi disparaît, et comme mon fond de commerce est basé avant tout sur l'ironie mordante et un poil désabusée, il faut bien reconnaître que je n'avais pas beaucoup eu de grain à moudre malgré des prémices dont on aurait du se méfier.  A noter que prémices, comme obsèques, ne s'utilise qu'au pluriel. Le rapport avec ce qu'il y a avant ? Aucun, mais un peu de culture ne tue pas, hein, bande de gougnafiers.

Bon, revenons à nos ovins.

Une fois n'est pas coutume, je suis allé voir de mes yeux vus ce que cette équipe pouvait produire. Match de reprise, un tour de coupe face à nos voisins périgourdins semblait un bon galop d'essai pour se remettre dans le bain près une fin d'année ratée.

Bon, ben, voilà. On est venu, on a vu, on l'a eu dans le fondement, pour ne pas faire une rime grossière. Et le plus grave, c'est que c'est mérité. Bien sûr, comme on a pu en discuter avec le toujours très disponible Sylvain Lautié, les joueurs du BBD ont eu un poil de chance sur certains shoots (c'est lui qui l'a dit), et ont fait explosé Limoges en enchaînant des 3 points stratosphériques.

N'empêche: en 40 minutes, on a vu 20 minutes de purge (la première mi-temps fut d'un niveau consternant), et 20 minutes honteuses. Je parle du niveau des verts. Pas du BBD, entendons-nous bien. Eux, ils ont fait leur match.

Comment expliquer que le système le plus utilisé durant ce calvaire sportif fut le one/one (en français: le un contre un)? Ce qui est dommage c'est que les rares fois où le jeu posé fut mis en place, les mecs arrivaient plutôt bien à se démarquer. Le problème, c'est que ce street ball effect a entraîné des shoots casse croûte, et comme la réussite n'étaient pas là, on a donné le baton pour se faire battre.

Comment expliquer qu'alors qu'on prend l'eau, Dupraz n'a pas osé prendre le temps mort nécessaire pour casser la dynamique des banlieusards périgourdins? Certains me diront, c'est délicat, il faut les gérer ces temps morts. Ok, ça fait partie du boulot du staff que cette psychologie de bazar qui consiste à se dire que si l'adversaire s'enflamme, le mieux c'est de lui couper l'herbe sous le pied, quitte à prendre un temps mort juste pour couper (Boja le faisait à merveille, sentant le sens du match). Et j'entends l'argument de cette gestion difficile. Là où il n'est plus audible, c'est lorsque l'on se trouve à 8 secondes de la fin, que ce match est plié,et qu'on s'aperçoit qu'on ne l'a toujours pas pris ce foutu temps mort.

 

Comment expliquer la sortie de NBC au micro de Jerome Ostermann , je cite, deux points, ouvrez les guillemets:" On veut plus jouer ensemble ou on oublie de jouer ensemble... On a eu une réunion en début de semaine mais il faut croire qu'on a pas tous entendu, ou compris de la même façon le message.(...)On doit s'améliorer sur le jeu placé. Annoncer de vrais systèmes... Que peuvent faire les joueurs ? Je suis pas le plus vieux. Dans cette équipe, il y a des joueurs expérimentés qui ont joué dans de grands championnats. Je les attend, on les attend mais la dessus, je suis dégoutté... C'est un problème d'implication ? Quand je vois les mecs, ça fait peur... ça fait peur mais bon, on verra."?

Fermez le ban, tout est dit.

En même temps, pour sortir ce genre de trucs, il faut être irréprochable, et sur ce que l'on a vu jeudi soir, il n'est pas non plus à exclure des reproches.

Maintenant, comme je le subodorais lors de ma causerie précédente, il semblerait qu'il y ait un problème de vestiaire. Et, là il ressort en pleine lumière.

Le match contre l'ASVEL va être un sacré révélateur. Une défaite entraînera à coup sûr une bronca comme Beaublanc l'impatiente sait les créer.

Ce qui est étonnant, et Sylvain Lautié nous le faisait remarquer avec ses yeux extérieurs, c'est que l'on se plaint alors que l'on fait un début de saison plus qu'honnête. Le problème, c'est qu'il semblerait que les courbes de progression des équipes soient opposées: les gros montent en puissance, alors qu'on paraît avoir atteint notre maximum et qu'on amorce une redescente.

Sinon, Williams a été très correct dans la tourmente. Mais il est clairement le point faible de l'équipe.

Attendons mardi soir. En espérant que je n'ai pas trop de grain à moudre pour ma prochaine causerie.

—————

Précédent