Une autre vision du basket et du CSP Limoges


TOUT CA POUR CA

24/01/2016 09:03
TOUT CA POUR CA

Je vais passer très vite sur notre nouvelle déconvenue européenne, celle-ci ayant enfoncé le dernier clou du cercueil de nos espérances européennes. L'Euroligue étant d'un niveau trop élevé, rabattons-nous sur l'Eurocup, plus à la hauteur des ambitions des clubs de l'héxagonee. Je ne m'attarderai guère d'avantage sur notre magnifique prestation en Champagne, qui finit par conclure ce qui nous pendait au nez depuis quelques temps......

La fatigue commence à gagner les troupes, et je pense que le temps de jeu de certains peut paraître suspect, et devrait trouver une explication dans des procédures administratives de reconduction de contrat. Je doute fort que le coach ne le voit pas. Mais nous sommes là dans le domaine de la supputation, et j'abandonne là toute conjecture, me laissant aller à juste constater les faits: alors qu'il ne nous reste plus qu'un match continental chez l'ogre moscovite, qui semble lui aussi accuser le coup, et avant d'aller en terre rhodanienne et de recevoir les Parigots, l'équipe termine sur les jantes ce mois marathon.

Faisons donc fi de cette aventure européenne qui n'est pas encore terminée et de ce championnat qui est encore jouable et élevons le débat: j'ai décidé de prendre à l'Equipe Mag du week-end dernier son sujet, à savoir l'élégance et le beau geste.

Je vais donc m'écarter un peu du basket car ce beau geste n'est pas l'apanage de notre sport de prédilection, et reste très subjectif (et tout ce qui suis n'engage bien sûr que son auteur). Néanmoins, je ne peux pas passer à côté d'un nouveau clin d'œil à mon joueur fétiche, la classe et l'élégance même à mes yeux, à savoir Ken Dancy. Bien sûr, il y en a eu d'autres (le Cobra Collins entre autres), et le dernier représentant à mes yeux de ces joueurs beaux à voir est Kyle Mac Alarney: la pureté du geste est juste fantastique, rien à voir avec le geste tellement peu orthodoxe d'un Michael Young (soyons clair, je ne parle pas là de talent, car le Mike est formidable). Et chez les coachs, je dois avouer que celui qui m'a le plus impressionné reste les magnifique George Fisher, coach remarquable ayant eu pour seul défaut d'officier chez nos chers ennemis béarnais, mais à des années lumières d'un Tanjevic, par exemple.

Je ne reste pas non plus insensible à un Van Basten, magnifique joueur qui semblait flotter sur le terrain et rendait tout geste facile d'apparence, loin des besogneux comme Inzaghi ou Vialli. Même si Raï est un peu semblable, je préfère le génie batave, digne héritier de Cruyf.

Évidemment, en rugby, j'ai toujours préféré regarder évoluer un Dan Carter, un Max Giteau, ou, dans un poste différend, un Laurent Cabannes plutôt qu'un Bauxis, un Bastaraud ou un Robinson.

Vous vous doutez bien que Federer, et Edberg, restent plus des modèles que Nadal ou Muster.

Et l'envol d'un Jonathan Edwards me remplit plus d'émotion que cent mille Mike Powell.

Oui, il y a l'élégance du geste.

Et mardi dernier, sur une histoire sans fondement, hormis celui exhiber à la face de supporters peut-être vindicatifs, mais relativement moins agités que certains ultras dans d'autres enceintes, on a basculé dans une situation qui serait risible si elle n'en était pas d'une indignité crasse.

Que ce soit clair: je n'excuse pas les insultes si insultes il y a eu, ce qui reste encore à prouver. Je n'excuse pas non plus les majeurs tendus à la face de JD Choulet, même s'il a pu constater ce que des tweets mal maîtrisés (et mal expliqués à nous autres pauvres cons avec 2 de QI) peuvent déclencher une vague qui revient aussi vite que certains chevaux au galop.

Il n'empêche que du haut de nos rivalités avec des Palois bouc émissaires de bien de nos maux durant de longues années, nous n'avions pas vu de réponse aussi nulle et inconséquente que celle fournit par quelqu'un dont on peut louer l'absence de langue de bois mais regretter qu'il n'ait pas suffisamment de sang froid. Des mecs sanguins, on en a connu à Beaublanc (Sciarra, Fauthoux.....). Et incontestablement le sorcier de Châlon en est.

Mais quand on allume une mèche, il faut s'assurer de savoir l'éteindre. Et ne pas consommer un divorce qui s'annonce violent, du moins avec le public limougeaud, sinon avec le basket français. Car, bien qu'étant entraîneur, il n'en est pas moins homme, mais ne doit pas perdre de vue son rôle d'éducateur. Alors, oui, je pense que ceci mérite sanction.

Je rêve qu'il fasse au minimum des excuses. Son honneur eut voulu qu'il démissionat, mais l'époque n'est plus à l'élégance.

On en est là. Tout ça pour ça. Tout ça pour une sombre histoire de cul.

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