Entretien avec Mathieu Wojciechowski

Mathieu Wojciechowski, jeune joueur, tout juste 23 ans, et lauréat l’année dernière du prix de la meilleure progression de pro B, fait partie des nouvelles recrues de cette équipe version 2015/2016. A l’issue de la rencontre entre le CSP et la JDA Dijon, l’équipe du 5QT a eu l’opportunité de l’interviewer. Nous avions bien choisi le jour car dans le CSPmag distribué pendant le match une interview de Mathieu y était déjà et il y confiait notamment qu’il était un grand bavard... ce que nous a confirmé l’entretien. Jeune joueur impliqué et passionné, il a répondu sans détour et en toute franchise à toutes nos questions, pour cela nous le remercions encore.

 

 

 

 

5QT : Bonjour et surtout merci de nous accorder du temps pour cette interview ! Tout d’abord bienvenu à toi ! Donc d’où te viens ta passion pour le basket et comment t’es tu retrouvé à jouer pro ?

 

Tout d’abord mes deux parents étaient basketteurs professionnels en Pologne. Quand ils ont émigré ma mère a continué à jouer en France. Je traînais tout le temps dans les salles avec les entraînements, et même si j’ai connu d’autres sports j’ai fait le choix du Basket autour de 10 ans.

Mon souhait d’être pro je l’ai découvert au début de l’adolescence quand j’ai commencé à m’entraîner avec l’équipe professionnelle de Lille en pro B et au début du centre de formation. C’était quelque chose que j’avais envie de faire, comme un challenge vis-à-vis de mes parents, en ayant la même passion on a envie d’arriver au même niveau. Après j’ai juste pris goût au mode de vie, car les jours ou c’est compliqué il faut aller à la salle, même malade tu dois aller t’entraîner, c’est une sorte de dépassement de soi. Les gens ne le voient pas forcément et ne s’en rendent pas toujours comptent. C’est un mode de vie que j’ai adopté assez tôt et c’est vraiment quelque chose qui me plaît.

 

5QT : La pro A et la pro B sont deux compétitions différentes, la pro A et l'Euroleague aussi ! Comment vas-tu aborder ces deux compétitions ?

 

La pro A et la pro B se différencient surtout d’un point de vue tactique, les consignes des coachs ne sont pas les mêmes ainsi que les détails de jeu. Physiquement aussi, car ça va plus vite, c’est plus dur. En Euroleague c’est ça mais multiplié par deux. J’ai déjà joué dans une compétition européenne pendant la pré-saison en Italie, et je me suis rendu compte que c’était vraiment dur, que tout est plus compliqué, et que les autres joueurs en face sont supers intelligents et jouent extrêmement bien au basket.

 

5QT : Est ce que tu as appréhendé cette compétition ?

 

Pas du tout, je n’ai pas eu de stress particulier, car je fais le métier que j’aime. Le fait de se dire qu’on n’est pas au niveau, je ne me pose pas cette question, car quand tu donnes à 100% et que tu te donnes les moyens tu peux toujours réussir. Quand tu changes de niveau, au début c’est toujours compliqué, je n’aurais peut-être pas autant de crédit que les autres mais c’est un état d’esprit il faut être conquérant et ne pas avoir peur, sinon tout le monde le verra et te marchera dessus. C’est comme dans la vie les gens faibles se font marcher dessus et il faut montrer qu’on est fort.

 

5QT : Après l’élimination du Limoges CSP en coupe de France contre l'ESSM le Portel ton ancienne équipe, comment t’es tu senti en venant signé au CSP ?

 

Le contact avec le Limoges CSP est arrivé plus tard, deux ou trois semaines après. Cela m’a fait énormément plaisir, car cela voulait dire qu’on reconnaissait mon travail, celui que tu fournis tous les jours, pendant toute ta vie. J’ai pesé le pour et le contre. Je suis arrivé ici.

 

5QT : Qu’est ce qui t’a poussé à venir au Limoges CSP ?

 

Le projet sur une longue durée car m’inscrire dans un projet stable me tenait à cœur, dans une équipe stable, avec des résultats, depuis de nombreuses années surtout les dernières. Après, forcément l’engouement, les supporters qui sont toujours présents les soirs de victoires ou de défaites, ils viennent au contact et veulent savoir comment on se sent, comment on réagit. C’est quelque chose d’important et de génial de jouer dans un club comme celui-ci.

 

 

5QT : Pourtant l’engouement était semblable au Portel ?

 

Oui il y avait ça, j’ai eu de la chance d’être dans un club comme ça mais ici c’est multiplié par 2, par 3…

 

5QT : Comment as-tu trouvé l'ambiance à Beaublanc et ton accueil ici?

 

L’ambiance à Beaublanc c’est sympa. Je suis tombé sur des gens sympas et ouverts que ce soit les supporters, les partenaires les gens du club…

 

5QT : Tu es parrain des Phénix, comment t’ont-ils contacté ?

 

Ils m’ont contacté pendant la pré-saison, et j’essaie de remplir mon rôle au mieux : sur et en dehors du terrain, mais ce n’est pas facile car c’est la première fois que je fais ça.

 

5QT : Comment te décris-tu en 3 qualités et 3 défauts dans ton basket ?

 

Mes 3 qualités : enthousiaste, polyvalent et fou. Mes 3 défauts : enthousiaste, polyvalent et fou (rires). Forcément mon enthousiasme et ma folie font que je dois me canaliser. Le problème de ma polyvalence est que je peux tout faire, mais je ne suis pas un spécialiste. Je ne suis ni un shooter, ni un défenseur je suis bon un peu partout.

 

 

5QT : Dans l’équipe comment cela se passe ?

 

Très bien, je m’entends bien avec les espoirs, car je suis plus de leur âge. Dans l’équipe dans l’ensemble je me sens super bien, c’est un groupe assez sympa je m’entends bien avec tout le monde.

 

5QT : Pourquoi le numéro 5?

 

J’ai un problème avec les nombres, je calcule beaucoup de choses (mais nous a précisé qu’il n’était pas matheux). Ma mère est née le 15, c’était le numéro de mon père et ma mère, ma sœur est née le 5 novembre. Beaucoup de choses tournent autour du 5, les 5 doigts de la main, ma famille, mon département de naissance le 59. C’est un numéro qui me plaît.

 

5QT : Ton souvenir basket que tu souhaites nous faire partager ?

 

La signature de mon contrat pro avec le Portel. C’est le point de départ de mon rêve et de ma carrière.

 

5QT : Ton début de saison est marqué essentiellement par une envie apparente mais une adresse difficile, comment te sens-tu en ce moment dans ton basket?

 

Je ne suis pas en période de doutes, c’est juste que c’est un changement de situation, de niveau, de statut, mais aucun doute car je ne rentre pas en tremblant, je me sens super bien en rentrant sur le terrain, il faut juste que je trouve mes marques. À force de travail je pense que ça va venir tout seul.

 

5QT : Ta musique du moment ?

 

Drake, toujours.

 

5QT : Si tu n’avais pas été basketteur tu aurais fait quoi ?

 

J’ai fait un bac ES, l’économie et les langues j’ai toujours aimé ça. J’aurais fait Erasmus et serais parti loin de la France pour découvrir autre chose car je suis toujours resté dans le Nord.

 

Merci encore à Mathieu ! Bonne chance à lui pour la suite !

 

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Sources Photos: Centre France, Sylvain Vergne via sa page Facebook Sylvain Vergne Photographies, JM Majorel via sa page Facebook CSP Limoges-Mes Photos