LES RAISONS DE LA COLERE

Il y a bien longtemps, dans une galaxie éloignée, très éloignée…

Cela pourrait prêter à sourire, mais on en est là. Juin nous paraît loin et les fastes des célébrations du double titre semblent être un vague souvenir.

On est reparti comme en 40 avec une équipe remodelée, et une ambition limitée.

Bref, on se disait qu’on allait refaire le coup des années passées, gagner en partant sur des fondations toutes fraîches.

Las, trois fois hélas, la situation n’est pas désespérée, mais bien mal embarquée.

Usé par une Euroligue absolument pas calibrée pour notre pays en passe de devenir le tiers-monde du basket, laminé par des conflits larvés dont les responsabilités sont à trouver dans l’omnipotence d’un Président qui déborde trop souvent de ses fonctions et n’use pas à bon escient de la communication (il devrait parler avec son coach avant le recrutement…), rattrapé par la fièvre catarrhale annuelle de la section amateur qui se trouve mal estimée par le dirigeant en chef, le club en est à sa énième crise.

L’an pire va contre-attaquer. Il l’a déjà fait d’ailleurs.

Alors que j’avais repris un peu goût au basket l’an passé, là, on s’emmerde ferme. C’est quoi ce basket à deux balles que l’on voit.

On ne peut pas user constamment du père Heiko sans qu’il n’en paye les conséquences. Se passer de la rotation de Cool Pépère a montré les limites de l’entêtement d’un coach. Il faut savoir composer, et Hervé ne semble pas de cet acabit.

L’indulgence dont il hérite fors de son titre de sauveur de l’an passé m’intrigue, moi qui aie toujours défendu un Dupraz dont on a dit pis que pendre l’an passé mais qui a été limogé alors que la situation était bien moins grave.

Il est vrai qu’il y avait des tauliers dans les actes l’an dernier, alors que cette année, notre bande d’oursons en peluche semble d’une tendreté hallucinante. Alors que le bateau coule, on en est à chercher ce qui cloche et à trouver des faux fuyants peu honorables (dernière interview de Nobel, purement scandaleuse à mes yeux…) quant il faudrait trouver du colmatage. On en est là. Le malade est gravement atteint, et on ne cherche aucun remède.

Limoges est à sa place. Hélas.

Passez néanmoins tous des bonnes fêtes, il y a des choses bien plus graves que les atermoiements d’une équipe qui n’a plus beaucoup de fierté à présenter…